Le continent africain invente de plus en plus de nouveaux usages et concepts, porté par l'explosion du mobile. Et les investissements commencent à suivre.
En effet, jamais les start-up africaines n'ont levé autant d'argent. Selon VC4Africa et CB Insights, elles ont réuni 185,7 millions de dollars l'an dernier. Certes une goutte d'eau à l'échelle mondiale, puisque cela ne représente que 0,14 % des fonds levés sur la planète, mais la croissance est là, portée par l'essor du mobile.
Le rythme de création d'entreprises s'est accéléré, boosté par plusieurs success-stories, comme l'e-commerçant Jumia ou la solution de paiement mobile M-Pesa. De jeunes entrepreneurs naissent chaque jour, des hubs se constituent au Nigeria, au Kenya, ou encore en Afrique du Sud et les initiatives se multiplient.
La diaspora commence à investir sur le continent
« Le comportement de la diaspora est toujours un bon indicateur et, en Afrique, au Nigeria notamment, la diaspora revient et investit dans les nouvelles technologies », note Alisée de Tonnac, fondatrice de l'événement Seedstars World, qui regroupe les start-up les plus prometteuses des marchés émergents.
Le Nigeria et le Kenya leaders
L’évolution n’est pas la même d'un pays à l'autre. L'Afrique anglophone est, en général, plus dynamique et plus mature, avec des débouchés vers les Etats-Unis et des marchés domestiques plus importants : le Nigeria atteint aujourd'hui les 180 millions d'habitants et devrait être le troisième pays le plus peuplé de la planète d'ici à 2050. Un potentiel qui polarise l'attention des investisseurs.
Quant au Kenya, il bénéficie de bonnes infrastructures qui ont permis de faire émerger un tissu intéressant de start-up. L'une d'elles, M-Kopa, qui commercialise des kits d'énergie solaire, a réalisé deux levées de fonds l'an dernier pour plus de 31 millions de dollars. Le plus gros total du continent.
L'écosystème sud-africain est, lui, déjà très intégré, avec notamment une présence de plusieurs fonds anglo-saxons.
Enfin, un pays comme le Rwanda a mis en place une politique volontariste : l'Etat y a débloqué l'an dernier un fonds de près de 100 millions de dollars pour aider les projets liés à l'innovation.
Quant aux pays francophones, si quelques pays tirent leur épingle du jeu, comme le Cameroun, le Sénégal ou la Côte d'Ivoire, les montants investis y sont moindres.
Un taux de financement encore faible
Le problème du financement en Afrique est toutefois loin d'être réglé. Les investisseurs locaux ont encore tendance à privilégier l'immobilier et peu de fonds internationaux spécialisés dans la technologie ont tenté leur chance sur le continent.
Une faiblesse à peine compensée par quelques initiatives dispersées, comme celles d'Intel, qui investit via son fonds Intel Capital, de l'allemand Rocket Internet ou d'Orange, qui préparent des dispositifs spécifiques pour le continent.
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En effet, jamais les start-up africaines n'ont levé autant d'argent. Selon VC4Africa et CB Insights, elles ont réuni 185,7 millions de dollars l'an dernier. Certes une goutte d'eau à l'échelle mondiale, puisque cela ne représente que 0,14 % des fonds levés sur la planète, mais la croissance est là, portée par l'essor du mobile.
Le rythme de création d'entreprises s'est accéléré, boosté par plusieurs success-stories, comme l'e-commerçant Jumia ou la solution de paiement mobile M-Pesa. De jeunes entrepreneurs naissent chaque jour, des hubs se constituent au Nigeria, au Kenya, ou encore en Afrique du Sud et les initiatives se multiplient.
La diaspora commence à investir sur le continent
« Le comportement de la diaspora est toujours un bon indicateur et, en Afrique, au Nigeria notamment, la diaspora revient et investit dans les nouvelles technologies », note Alisée de Tonnac, fondatrice de l'événement Seedstars World, qui regroupe les start-up les plus prometteuses des marchés émergents.
Le Nigeria et le Kenya leaders
L’évolution n’est pas la même d'un pays à l'autre. L'Afrique anglophone est, en général, plus dynamique et plus mature, avec des débouchés vers les Etats-Unis et des marchés domestiques plus importants : le Nigeria atteint aujourd'hui les 180 millions d'habitants et devrait être le troisième pays le plus peuplé de la planète d'ici à 2050. Un potentiel qui polarise l'attention des investisseurs.
Quant au Kenya, il bénéficie de bonnes infrastructures qui ont permis de faire émerger un tissu intéressant de start-up. L'une d'elles, M-Kopa, qui commercialise des kits d'énergie solaire, a réalisé deux levées de fonds l'an dernier pour plus de 31 millions de dollars. Le plus gros total du continent.
L'écosystème sud-africain est, lui, déjà très intégré, avec notamment une présence de plusieurs fonds anglo-saxons.
Enfin, un pays comme le Rwanda a mis en place une politique volontariste : l'Etat y a débloqué l'an dernier un fonds de près de 100 millions de dollars pour aider les projets liés à l'innovation.
Quant aux pays francophones, si quelques pays tirent leur épingle du jeu, comme le Cameroun, le Sénégal ou la Côte d'Ivoire, les montants investis y sont moindres.
Un taux de financement encore faible
Le problème du financement en Afrique est toutefois loin d'être réglé. Les investisseurs locaux ont encore tendance à privilégier l'immobilier et peu de fonds internationaux spécialisés dans la technologie ont tenté leur chance sur le continent.
Une faiblesse à peine compensée par quelques initiatives dispersées, comme celles d'Intel, qui investit via son fonds Intel Capital, de l'allemand Rocket Internet ou d'Orange, qui préparent des dispositifs spécifiques pour le continent.
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